dimanche 18 septembre 2011

Review du DCnU part 4 - la chauve-souris est dans la place !


Hello à tous, je vais finir la semaine avec, devinez quoi ? *roulements de tambours* Eh oui encore des comics ! Au programme aujourd'hui un petit peu de bat-family parce que ça me fait toujours plaisir d'arpenter les rues de Gotham.


Batgirl de Gail Simone et Ardian Syaf

Clairement un des titres qui a suscité chez moi le plus d'appréhension à l'annonce du reboot ; d'une part parce que j'adorais la version alors actuelle de Batgirl (alias Stephanie Brown) et d'autre part à cause du retour de Barbara Gordon sous le costume (encore heureux qu'ils ont précisé que la rouquine avait bel et bien officié en tant qu'Oracle). Cependant la nomination de Gail Simone au scénario, dont j'ai adoré le taff sur Secret Six et apprécié plus modérément la dernière mouture des Birds of Prey (la version commençant sous l'étendard Brightest Day), m'a permis de regagner de l'intérêt pour le titre.

Ce premier numéro, intitulé sobrement « shattered » (qu'on pourrait traduire par « brisé(e) »), commence par un prologue inquiétant, en effet quelqu'un (un présumé psychopathe costumé appelé Miroir) a le nom de Barbara Gordon sur sa liste de personnes à assassiner, rien de très réjouissant donc. Qu'à cela ne tienne on passe très vite sur notre héroïne qui réintègre doucement le secteur d'activité des justiciers de Gotham. L'occasion de nous faire part très vite de ses impressions, de ses sentiments et surtout de ses peurs ; car même si ça s'oublie aussi difficilement que faire du vélo, combattre le crime a aussi ses jours sans. Comme cette nuit, il y a 3 ans, qu'on nous raconte brièvement mais qui permet aux fans d'être rassurés, The Killing Joke d'Alan Moore a bien eu lieu (si vous ne comprenez rien à ce que je dis allez sur google, c'est votre ami après tout). Après ben ça reste du connu des fans de Batgirl et de Gail Simone : tantôt on combat le crime, tantôt on suit la vie quotidienne aussi normal qu'elle peut l'être de miss Gordon. Reste que l'approche psychologique du personnage est intéressante et permettra un développement inédit si Simone creuse dans cette direction.

Niveau visuel Ardian Syaf nous livre une couverture de toute beauté et ses planches sont dynamiques, le trait est fin et l'ambiance de Gotham est présente tout en conservant la légèreté coutumière à la fille chauve-souris. Reste que la qualité du dessin sur Barbara est inégal et l'armure de Batgirl fait trop armure justement, ça en devient un peu moche par moments. Mais je ne serai pas de mauvaise foi, ça reste de bonne qualité.

En résumé la nouvelle Batgirl c'est une écriture au poil, un dessin de bonne facture, un nouvel ennemi intrigant et une Barbara Gordon intéressante qui garde un certain traumatisme de sa rencontre avec le prince du rire. A noter la fin du numéro tout en suspense. A découvrir assurément !

Batwing de Judd Winick et Ben Oliver

Les histoires de Judd Winick me sont assez familières, j'avais adoré Justice League : Generation Lost et le retour de Jason Todd en tant que Red Hood était initialement bien traité (même si l'ancien Robin a été pas mal maltraité par divers scénaristes par la suite) ; sans compter la quête de nouveauté du monsieur (il a inséré un personnage homosexuel dans Green Lantern ou encore une héroïne séropositive, chose qui n'est pas beaucoup répandue il faut l'avouer). C'est ainsi que même si Batwing ne m'intéresse pas des masses de prime abord, je me laisse quand même tenter sans rechigner.

Je vais quand même rappeler un peu qui est Batwing : il est apparu dans un des derniers numéros de Batman Inc. et est en gros le Batman africain. C'est tout ce qu'on savait de lui jusqu'à présent puisque le personnage est très récent ; donc maintenant qu'il a carrément sa série à lui, espérons qu'il saura être un élément important, charismatique et populaire de l'écurie DC Comics.

Dans ce premier numéro, intitulé « le berceau de la civilisation », on commence d'entrée avec notre héros qui affronte son ennemi juré (oui il en a déjà un c'est pas de bol pour lui), un dingue qui a soif de sang et qui se fait appeler Massacre. Seulement on ne verra pas la fin tout de suite, Winick préfère repartir à l'origine de l'intrigue après quelques pages ; on découvre ainsi la vie civile de Batwing (alias David Zavimbe, officier de police à Tinasha), la corruption qui règne dans la ville puis on se recentre sur son alter-ego (sa bat-cave, son Alfred, etc) et finalement on nous introduit la toute première équipe de héros africains (le Royaume, composé de sept membres) qui ont disparu de la circulation. Tout ça finissant dans un bain de sang et sur un cliffhanger des plus meurtriers. En gros on est pas là pour rigoler et c'est tant mieux (c'est une série de la franchise Batman quand même).

Niveau dessins, je dois dire que le style de Ben Oliver est assez inhabituel pour moi (ne vous fiez pas à la couverture, plus classique) mais ça reste agréable à l’œil, c'est juste que ça nécessite un temps d'adaptation. Pareil pour les couleurs clairement plus proche d’aplats de peintures que de colorisation par ordinateur. Bref ça interpelle mais c'est très réussi, le cadrage est nickel, le trait est des plus affinés et l'action est dynamique donc pas de soucis. Après ça a peu de chances de devenir mon style graphique préféré je ne vous le cache pas mais c'est sympathique et ça change. Je finirai sur le design de Batwing, parce que bon je dois avouer que j'aime très moyennement son armure (nan parce que là c'est pas un costume tout bête, c'est vraiment une armure). C'est un parti-pris ça je n'ai rien contre mais bon franchement moi ça me ne plaît pas.

Batwing est donc assez prometteur et s'annonce clairement comme un titre rafraîchissant (ne serait-ce que visuellement), qui permettra s'il perdure d'explorer d'autres horizons et d'autres continents dans le monde des super-héros DC. A voir s'il prendra de l'importance au sein de Batman Inc. ; en tout cas les néophytes comme les amateurs de comics de longue date peuvent se jeter dessus sans problèmes.



Batwoman de J.H. Williams III et W. Haden Blackman

S'il y a bien un personnage du bat-verse que je n'ai jamais aimé c'est bien Batwoman, dès le départ elle m'a soulé (d'abord dans 52 puis dans Countdown to Final Crisis et enfin dans Batman and Robin), toujours à se trimballer la même histoire. En gros Kate Kane (alias Batwoman) est poursuivie par un culte qui veut la sacrifier pour que vienne l'apocalypse/le diable/dieu/que sais-je encore, l'important c'est que l'histoire c'est toujours ça, donc au bout d'un moment j'en ai eu marre (et encore là je voyais le personnage contre mon gré, je lisais des séries qui ne laissent pas présager de son intervention). Donc j'ai naturellement zappé de lire la mini-série Batwoman – Élégie pour une ombre (c'est sorti en version française cet été pour ceux que ça intéresse) et je n'avais aucune intention de me taper sa série (maintes et maintes fois repoussée). Évidemment, histoire de me casser les pieds DC décide de l'inclure dans son reboot et donc me voici obligé de lire Batwoman #1 histoire d'être complet dans ma lecture des new 52. Je ne vous cache pas que ce titre est l'un de ceux que je suis prêt à lâcher sans scrupules dès son premier numéro (on ne peut pas tout aimer non plus). Bref en avant pour le verdict !

J'ai débuté la première partie d'Hydrologie avec pas mal d'appréhensions, au final c'est plutôt plaisant, les dessins de J.H. Williams III sont très efficaces (même si il se loupe pas mal sur certains visages), la mise en page est ingénieuse et les couleurs superbes (reste qu'il faudra m'expliquer pourquoi Kate Kane est plus blanche qu'un cachet d'aspirine). Niveau scénario (co-écrit par l'artiste et W. Haden Blackman) l'enquête sur la « femme qui pleure » est assez intrigante et intéressante ; seulement le reste du récit est assez maladroit :le background est planté de façon brute (bien qu'ingénieuse) et on jongle entre les différents personnages sans aucune transition ni connexions apparentes. Bref on prend ce qu'on nous donne, comme on nous le donne ; personnellement je ne serais pas contre un peu plus de maîtrise du récit. Enfin bref, reste que les probables rappels à Élégie pour une ombre (enfin je pense que c'est à cette histoire qu'on fait allusion) me larguent un peu et que je me dis que l'auteur introduit peut-être trop de pistes en une fois (gros wtf pour le patron de l'agence de New York). Néanmoins on n'aborde pas une seule fois le rapport au culte de mes deux et ça c'est un bon point !

Batwoman est donc un titre plus plaisant que je ne le pensais, introduisant un certain nombre d'élément qui m'incitent à poursuivre l'aventure ne serait-ce que pour ce premier arc. Les deux auteurs font preuve de talent manifeste, reste que le tout mérite un peu plus de rigueur pour espérer atteindre la qualité des meilleurs séries du reboot. Les néophytes peuvent tenter le coup, vous serez un peu largué mais ça reste abordable sans trop se casser la tête. Quant à moi je vais suivre ça avec une certaine retenue, vu mon amour (grosse ironie) pour le personnage.

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