lundi 12 septembre 2011

Everything you know will change in a FLASH feat. ZOOM ZOOM ZOOM


Hello les kanebis, je vais vous parler aujourd'hui de Flashpoint, le dernier grand event dans l'univers DC Comics centré sur le bolide écarlate, j'ai nommé Flash alias Barry Allen. Cet article inaugure une fournée assez conséquente (même si tout ne paraîtra pas en continu) puisque je vais vous plonger dans les merveilles des super-héros DC via mes avis sur différentes séries (publiées avant et après le reboot – ne vous inquiétez pas je ferai aussi un article sur le reboot).

Pour parler de Flashpoint, je me dois de parler tout d'abord de situer un peu le contexte ; Barry Allen est le deuxième Flash (et certainement le plus populaire et celui qui aura le plus marqué l'histoire des comics). Comme l'a parfaitement rappelé Hal Jordan lors de Blackest Night (si ma mémoire est exacte), notre cher Barry est mort comme un Saint, c'est-à-dire que tout le monde a été marqué par son sacrifice héroïque lors de Crisis on Infinite Earth (ça date de 1985 quand même). Depuis Wally West a repris le flambeau mais force est de constater qu'en dépit de son excellent dévouement à la cause et à la protection de Central City, pour bon nombre de fans, Barry Allen est THE FLASH et puis c'est tout. Qu'à cela ne tienne, les lecteurs ont pu s'émerveiller du retour du héros blondinet lors de Final Crisis ; bon j'en connais qui pense que c'est erreur, que la mort de Barry était un symbole fort, une fondation inébranlable, quelque chose qu'il ne fallait pas modifier (moi je regrette surtout que Wally soit passer à la trappe du coup). Suite à Final Crisis, la rédaction de DC a confié notre bolide aux bons soins de Geoff Johns, ce scénariste (de génie) qui avait relancé la franchise Green Lantern et qui en a fait un des pans les plus importants et les plus vendus de toute l'écurie des héros de la Distinguée Concurrence. On nous a donc gratifié d'un très sympathique Flash Rebirth, qui a permis d'établir les bases johnsiennes de l'univers de Flash ; on en ressort avec une vérité des plus importantes, c'est Barry Allen qui créé la force véloce (ou force de vitesse, ou Speed Force), l'entité qui donne leurs pouvoirs à tous les bolides de DC (et surtout à la Flash Family). Deuxième vérité, Eobard Thawne alias Professeur Zoom alias Reverse-Flash ne peut éliminer Barry Allen sous peine d'effacer sa propre existence (rapport à une histoire de voyages temporels que je vous laisse découvrir, si je vous raconte tout ce n'est pas marrant).

A partir de cette mini-série en 6 numéros (servie par les bons dessins de Ethan Van Sciver il faut le préciser), Geoff Johns lance un titre plus régulier, appelé tout simplement The Flash qui durera 12 numéros et préparera le terrain pour le gros événement intitulé Flashpoint. L'event étant d'ailleurs repoussé d'un an. Je vais tâcher de ne pas trop spoiler vu que la série date de 2010-2011 et n'a donc pas encore été publiée en version française. Je dirais simplement que la série offre deux grandes histoires, le tout composant avec le retour officiel de Barry Allen à Central City et la relation tendue entre Flash et Kid Flash. Saupoudré tout ça d'une pincée de voyages temporels, rajouter une introduction à Flashpoint et vous avez une série agréable, mettant en scène un Flash charismatique bien qu'assez perturbé (un peu parano, déprimé, sous pression) ; Francis Manapul illustrant la série avec maestria. Bref jetez-vous dessus à sa parution en vf, ça ne peut pas faire de mal et puis c'est quand même assez fondamental si vous voulez suivre le gros morceau qui suit.

Le gros morceau étant Flashpoint, vendu à grands coups de « tous ce que vous avez connu va changer en un éclair », mettant en scène un Barry Allen propulsé dans une réalité parallèle, assez apocalyptique sur le plan géo-politique (une guerre entre Atlantes et Amazones ça fait du dégat), les héros étant bien différents de leurs versions d'origines. La parution américaine vient de s'achever, donc là encore vous pouvez attendre de nombreux mois avant de lire ça en version française, donc je vais tâcher de ne pas trop spoiler. L'aspect fondamental pour cet event c'est que la série-mère éponyme part du postulat que Reverse-Flash a changé la ligne temporelle, c'est-à-dire que Flash n'a pas atterri dans une dimension parallèle, il s'agit bel et bien de notre monde, seulement ben Zoom s'en est donné à cœur joie pour foutre le boxon. On pourra donc suivre les courtes aventures (ben oui, 5 numéros ce n'est pas beaucoup) de Barry Allen qui va aller démarcher les différents héros de cette réalité pour contrer les plans de son ennemi juré (ses alliés principaux seront Batman et Cyborg). Au niveau du dessin, pas de soucis, Andy Kubert assure et propose des planches très dynamiques, bien remplies et les couleurs sont sublimes ; c'est plutôt au niveau du scénario que je trouve ça un peu faible personnellement. Car autant je n'ai pas de problèmes avec les différents retournements de situation (bien trouvées en plus), autant le développement de l'histoire aurait mérité un ou deux numéros de plus (parce que là franchement c'est centré à mort sur Flash et Batman et on survole grossièrement tout le reste). Sans compter que le dénouement est pas mal expédié je trouve, surtout pour quelque chose qui était censé lancer le reboot massif de DC Comics, l'explication est du coup balancée en 2-3 pages et au revoir. Je ne dis pas que tout est à jeter rassurez-vous, il y a quelques bons passages épiques et le dernier numéro réserve son lot d'émotion, mais bon vu l'ampleur et l'importance de l'histoire, j'espérais clairement mieux.

Autre point en demi-teinte, les nombreux tie-ins (ces séries dérivées qui permet de mettre l'accent sur d'autres personnages pendant un événement majeur) ; au nombre de 21 en tout (16 mini-séries en 3 numéros, 4 one-shots et un cross-over avec Booster Gold), elles permettent d'étoffer considérablement le background du monde de Flashpoint. Personnellement j'adore découvrir des versions alternatives des personnages, seulement j'adore encore plus que le tout soit un minimum lié. Parce que là clairement à part les deux séries sur Aquaman et Wonder Woman, le tout se passe grosso modo à l'écart des évènements majeurs de la série-mère ; on lit les séries ben tant mieux pour notre culture, on ne les lit pas ben c'est pas grave ça n'a pas d'influences sur l'histoire principale. Donc à partir de là je ne vois pas l'intérêt d'acheter des séries décoratives, purement encyclopédiques. Surtout qu'en moyenne les scénarios et les dessins sont sympathiques et accrocheurs, donc c'est clairement dommage de nous offrir autant de titres facultatifs.

En conclusion le run de Geoff Johns sur le personnage de Flash commençait de la meilleure des façons avec l'excellent Flash Rebirth, se poursuit de façon accrocheuse avec la très sympathique (mais trop courte en fin de compte) The Flash et se conclut avec un décevant Flashpoint, qui n'est pas mauvais loin de là, mais les promesses ne sont pas tenues, les attentes ne sont pas contentées et le récit méritait plus d'envergure, plus de liens avec les tie-ins...N'empêche je vous conseille de suivre les parutions françaises du bolide écarlate, ça reste de bonnes lectures pour les amateurs de comics et le gugus prend progressivement de l'importance parmi ses pairs.

Ps : si vous avez besoin d'un second avis médical, ne vous en faîtes pas mon collègue vous recevra d'ici quelques jours.

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