jeudi 6 janvier 2011

Mon nom est Bond, James Bond.



Hello les Kanebis, me voici de nouveau devant oui (eh non, j'ai survécu au passage de l'an c'est ballot hein), je vous souhaite une bonne année 2011 et vous offre non pas une, mais deux critiques pour bien commencer l'année. Voici pour vous un article spécial Goldeneye, avec le film et le jeu vidéo sorti récemment.


Goldeneye de Martin Campbell


La dix-septième aventure du célèbre espion britannique constitue un renouveau dans la saga. Premier James Bond à avoir été tourné après la fin de la guerre froide, il s'en inspire pour faire vivre un scénario des plus consistants et plein de moments forts. Première incarnation de l'agent secret par Pierce Brosnan également, cet acteur talentueux nous offre un Bond charmeur, taquin et carrément casse-cou qui sait aussi être froid et grave quand il le faut. Bref un personnage aux multiples facettes qui ne sera pas le dernier pour sortir une petite blagounette au moment opportun. Première fois aussi pour Judi Dench qui incarne la première M féminine avec brio, imposant d'entrée son autorité auprès de Bond avec une tirade des plus cinglantes (comme elle le dit, la madame a des couilles et James Bond ferait bien de s'en tenir aux ordres). Les James Bond Girls ne sont pas que des potiches (ça change) et les seconds rôles sont brillants.

L'action nous fait voyager entre la France, la Russie et Cuba en nous offrant notre lots d'hôtels classieux, de bases secrètes et de repaires de mafieux ; le film est parsemé de ce qui sera la marque de fabrique des James Bond de l'ère Brosnan, j'ai nommé la démesure. Notre espion embarque dans un avion en pleine chute, il s'aventure dans les rues de Saint-Pétersbourg en conduisant un char et enfin il s'aventure dans une station radar clandestine gigantesque. Bref, bigger, faster, stronger ; vous voulez de l'action, on va vous en donner !

Le réalisateur Martin Campbell (qui officiera une deuxième fois sur la saga avec Casino Royale) accouche d'un film à l'énergie rafraîchissante, dynamique mais jamais incompréhensible, sachant toujours filmer les plans avec justesse et une relative retenue. Les effets spéciaux du film sont clairement des antiquités (mon dieu les plans des satellites Goldeneye) mais le reste du métrage tient encore le passage des années. L'ambiance est nettement renforcée par la musique, toujours dans l'esprit bondien et n'oubliant jamais le thème principal (ce que David Arnold a trop tendance à faire dans les derniers mais bon...)

Goldeneye est donc un excellent James Bond, faisant honneur au personnage avec un acteur principal habité, des seconds rôles investis, quelques gadgets, des belles voitures, une bonne dose d'action, un début de démesure, un souffle dynamique et moderne et une ambiance parfaite. A voir et à revoir sans problèmes.


Goldeneye 007 – Wii



Les gamers l'attendaient fébrilement, se souvenant avec nostalgie du jeu original sur Nintendo 64, de leurs interminables parties en multijoueur et du plaisir qu'ils éprouvaient à se tuer à coup de Ak-47 ou P99. Le Goldeneye nouveau est arrivé sur Wii en novembre dernier, je l'ai reçu à Noël, voici donc mon avis en exclusivité mondiale (oui je sais tout le monde s'en fiche) !

En ce qui concerne le mode solo, la première chose qui frappe est que le jeu copie sans scrupule sur Call of Duty (vous me direz, quitte à pomper autant le faire sur les meilleurs) ; nous avons donc une aventure bien scriptée, des quick time events par-ci par-là, des ennemis qui ré-apparaîtront tant que vous n'avez pas atteint le prochain checkpoint et une ambiance immersive. Alors ne nous emballons pas, le jeu est sur wii, par conséquent ne vous attendez à une perle graphique (surtout que j'ai l'intime conviction que la console peut faire mieux que ce que nous offre ce Goldeneye) ; sans être hideux, le jeu peut choquer par moments tellement certaines textures sont hideuses et n'essayer pas de déclencher une douzaine d'explosions avec une vingtaine d'ennemis vous risqueriez de ramer sévère. Passons ces considérations purement techniques, l'aventure réserve des paysages variés grâce à un scénario qui reprend quasi-intégralement le film et même plus ; vous pourrez massacrer les sbires des bad guys à toutes les sauces (pistolets, fusils mitrailleurs, fusils à pompe, fusil sniper, lance-roquettes, grenades, mines,...) même si la discrétion reste souvent conseillée. Car oui, nombres de passages du jeu requiert une approche subtile et silencieuse (pistolet avec son silencieux voire même neutralisation au corps à corps par derrière). C'est propre, ça n'attire pas une douzaine de camarades revanchards qui ont la gâchette facile et ça prolonge votre espérance de vie. Ne vous en faîtes, le contraire sera aussi apprécié, des fois vous pourrez dézingué aussi bruyamment que possible, les soldats étant déjà tous au courant de votre présence.
Les différents niveaux de difficulté vous rajoutent des objectifs de plus en plus périlleux et mettront votre adresse et vos nerfs à dure épreuve. La campagne solo se finit en un peu plus de six heures (le standard actuel en gros) et l'aventure bénéficie d'une ambiance sonore convaincante ; les musiques sont parfaitement bondiennes et le doublage est de qualité. On regrettera que le souci du détail n'ait pas été poussé jusqu'au bout ; cela n'intéressera que les plus voxophiles d'entre vous, amis kanebis, mais si Nadine Alari reprend le doublage français de M (bon point), il n'a pas été fait appel à Éric Herson-Macarel pour la voix de James Bond (mauvais point) qui a ici les traits de Daniel Craig. Car oui, dans ce jeu vidéo, James Bond n'est pas Pierce Brosnan (sacrilège hurleront certains) mais bien l'ami Craig. Les autres personnages de ce Goldeneye 007 sont loin d'être des copies conformes de Sean Bean, Robbie Coltrane, Famke Janssen ou encore Izabella Scorupco.


Je vais vous parler du mode multi-joueur à présent ; les parties offline sont celles qui rappelleront le plus la version N64 aux nostalgiques. On choisi un personnage, on choisi une arme, on choisi une carte et c'est parti pour des matchs à mort à 4 en écran splitté. Premier point qui fâche à mes yeux, l'absence de bots ! N'essayez pas de jouer à deux en offline, vous passeriez votre temps à vous chercher (car oui les cartes sont de taille honorables quand même).

En ce qui concerne le multi-joueur en ligne, on se retrouve en terrain archi-connu, car là aussi les mécaniques de Call of Duty sont reprises sans ménagement. Vous jouez contre sept autres joueurs au maximum, puis en fonction de vos performances vous gagnez des points d'expérience qui vous feront gagner des rangs ; ces rangs débloquent progressivement des armes et des bonus pour vos packs personnalisés et d'autres modes de jeux. Les parties sont conviviales et très plaisantes, on oublie vite la faiblesse des graphismes, trop occupés à râler contre les multiples campeurs qui pullulent (et oui, Call of Duty n'a pas apporté que du bon). Les modes de jeu sont variés et la diversité topographique des cartes promettent des affrontements sans redondances trop ennuyantes.

Je finirai sur la jouabilité de ce Goldeneye 007. Abandonnez tout de suite l'idée de jouer autrement qu'avec la manette de Gamecube, seule manière adéquate de s'éclater avec ce jeu. La présence de deux sticks analogiques est nécessaire pour pouvoir bouger ET orienter le regard en même temps, sous peine de vous exposer aux tirs ennemis en permanence (j'entends déjà les pro-pc s'extasier du bien fondé de la souris pour les FPS).


Les fans de 007 qui possèdent la console de Nintendo pourront sans problème opter pour cette nouvelle version de Goldeneye (qui est finalement tout sauf un banal remake), vous ne devriez pas le regretter. Les autres adeptes de FPS et possesseurs de consoles HD ou d'un PC, choisissez Call Of Duty (de toute façon vous n'avez pas le choix le jeu est exclusif à la Wii).

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