jeudi 27 janvier 2011

Ceeeeeeeerveeeeaaaauuuuuuu !!!! - Mouais, c'est vrai que t'en aurais besoin pour faire un bon film !

Déjà familier des trois dernières aventures d'Alice au pays des zombies, je fus frappé d'un profond scepticisme à l'annonce de ce quatrième opus. Comme quoi j'ai parfois de bonnes intuitions. Je ne vous parlerai pas de la 3d du film puisque je ne l'ai pas vu au cinéma.



Ce Resident Evil Afterlife (signé par ce tâcheron de Paul W. S. Anderson, ô joie) commence par résoudre la fin de l'épisode précédent, en effet Alice et ses clones décident d'attaquer le QG Japonais de Umbrella Corporation où se trouve le président de la société, Albert Wesker (personnage hautement important dans la saga vidéo-ludique). On se tape donc les Alice en plein trip « commando ninja », qui finissent par se faire exploser la tronche (allez hop ça c'est réglé) et l'originale se retrouve déposséder de ses pouvoirs par l'ami Wesker (qui s'est injecté le virus-T et tiens donc une forme olympique, surpassant les capacités de notre héroïne). Hop petite explosion d'hélicoptère, un gros ralenti bien moche et premier auto-massacre de la cohérence du film ; Alice n'a plus de cellules T dans son organisme, mais elle survit à une explosion d'hélicoptère...mais bien sûr !

Bref nous la retrouvons deux ans plus tard à la recherche du groupe de survivants mené par Claire Redfield, bref je vous passe les détails mais on retrouve la donzelle avec un appareil bizarre sur le torse qui lui lave le cerveau (programme amnésie – contrôle hypnotique – j'attaque tout ce qui bouge). Les dames étant réunies, on repart pour Los Angeles, on rencontre un autre groupe de survivants (bien stéréotypés avec le black, l'asiatique, la belle, le connard, les couillons musclés) et hop, vas-y que je te présente Chris Redfield (campé par Wentworth Miller, qui adore être derrière les barreaux il faut croire). Bon vous vous en doutez le nombre de clampins va très vite diminuer (on les perds quasiment tous en 20 minutes) ; on a le droit à un des moments forts du film, l'affrontement avec le gros pas beau qui porte un sac à patates sur la tête et qui adore taper avec sa grosse hache/marteau.

On part ensuite sur un cargo d'Umbrella pour retrouver Wesker pour l'affrontement final ! Le monsieur se la joue Matrix (super vitesse = je pares les coups au ralenti et je me tords le dos en six pour esquiver les balles), nos héros s'y mettent à trois et bye bye Albert. Viens ensuite toute une flopée d'hélicoptères d'Umbrella annonciateurs de gros ennuis, car oui il faut bien introduire le prochain film. Pour ceux qui se demandent, la blonde avec un appareil de contrôle hypnotique dans la dernière scène du film (pendant le générique de fin donc ne partez pas trop vite les gens !) est en fait Jill Valentine (oui je sais elle a bien changée, moi je ne l'avais pas reconnu, merci Wikipédia).

Comment ça je suis un connard de vous avoir spoiler tout le film ?! Je m'insurge ! De un je ne vous ai pas tout raconté dans les moindres détails et de deux je vous ai rendus service ! Vous n'avez plus besoin de vous taper cette bouse grâce à moi ! Car oui mesdames et messieurs les Kanebis, Resident Evil Afterlife est une grosse bouse !

Je vais être beau joueur, je vais parler des quelques qualités du film ; tout d'abord il semblerait qu'effectivement le scénario soit beaucoup plus respectueux de la saga vidéo-ludique que les précédents épisodes. Je dis il semblerait, parce que je me suis briefé vite fait sur wikipédia, j'ai dû jouer 3h en tout à Resident Evil hein. N'empêche j'imagine sans peine les fans inconditionnels en train de s'arracher les cheveux en regardant le film. Ensuite...euh ben c'est tout en fait.

Passons à ce qui fâche : pour commencer, butez Alice s'il vous plaît ! J'en ai marre du jeu monolithique de Milla Jovovich ; d'ailleurs à ce propos Ali Larter et Wentworth Miller ne font pas mieux et le reste du casting se contente de faire les kékés (en même temps vu l'épaisseur de leurs personnages...). On ne voit finalement que peu de zombies (c'est Wesker qui assure le gros de la menace du film), mis à part quelques vilains pas beaux qui ouvre grand la bouche façon Blade 2 ; l'équipe du film a laisser tomber les tentatives de frayeurs (ça a jamais marché de toute façon). Que penser des scènes d'actions ? Tout d'abord qu'elles sont filmées avec autant d'entrain qu'un documentaire sur les relations sexuelles des escargots, que l'emploi des câbles lors des cascades sautent aux yeux et surtout qu'il y en a marre de ces putains de ralentis ! Arrêtez avec ça bon sang, ça ne sert à rien de montrer une nana qui relève la tête en dix secondes au lieu d'une ! C'est contre-productif je vous assure. Surtout que la baston avec le colosse au sac à patate et au marteau en plastique franchement...ça aurait pu garder une infime possibilité d'être crédible si le dît colosse ne s'était pas contenter de mimer l'action de défoncer la porte (la porte est en métal, ton joujou en plastoc, tu pouvais y aller de bon cœur gars, pourquoi tu t'es retenu ?!). En plus vous êtes bien gentil mais les rythmiques techno-transe de mes deux c'est tout simplement immonde, donc la musique du film vous l'aurez compris n'arrange rien bien au contraire...



Bref des acteurs à la ramasse, des scènes d'actions kitchos ponctuées d'une bonne grosse dose nucléaire de ralentis le tout dans des décors douteux. Car oui j'ai aussi un problème avec les décors ! Alors faire des plans de Los Angeles dévastée avec des immeubles en flammes à perte de vue c'est bien (oui les effets spéciaux sont pas dégueus je le reconnais), mais si c'est pour enchaîner avec des intérieurs nickel, avec de la peinture fraîche et des meubles qui brillent...moi je dis qu'il y a un problème de cohérence quand même. Sans compter le chef décorateur de Umbrella qui est bloqué sur blanc, blanc et encore blanc !

Donc Resident Evil Afterlife est sacrément mou du genou (3 temps forts dans le film, le reste c'est du remplissage pas du tout dissimulé), on passe une heure et demie à se demander à quoi ça sert tout ça ? Parce que franchement le Wesker il est bien gentil, mais qu'est-ce qu'il fait ? Des expériences, des expériences, et encore des expériences...sauf qu'on en voit jamais le fruit ! A part le petit appareil qui ressemble à un insecte et qui lave le cerveau mais bon...ça sert à pas grand chose au final. Donc c'est mal joué, c'est mal filmé, c'est prévisible, c'est chiant au possible et ça annonce une suite...franchement la seule raison pour laquelle on voudrait voir ce film...ben c'est pour avoir l'exemple de ce qu'il ne faut pas faire !

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