lundi 31 janvier 2011

Harder, better, faster, stronger !

Bien le bonjour à vous tous les p'tits kanebis. Alors non, aujourd'hui on ne va pas parler des Daft Punk, enfin si, un peu puisque je vais vous livrer mon avis sur la dernière grosse production du moment, suite d'un film culte que les fans attendent depuis maintenant 28 ans : Tron Legacy avec Jeff Bridges, Garrett Hedlund et Olivia Wilde.

Comment ça il est pas encore sorti ? Oui je sais, on l'a vu en avant-première, ça fait presque article de presse comme ça.
Bon passons sur ces détails sans intérêts et passons tout de suite au vif du sujet, à savoir, Tron Legacy.
Alors, pur produit marketing, vrai suite ? On va essayer de vous en dire plus, mais tout de suite, la bande-annonce.



Je préfère le dire tout de suite : je n'ai pas vu le premier Tron, oui je sais, je sais, shame on me, mais bon il se trouve que les scénaristes se doutaient que le premier volet n'était pas clair dans la tête de tout le monde. Du coup les évènements majeurs, ceux sans lesquels on regarderait le film sans trop savoir de quoi on nous cause, sont bien retranscris et on se sent immédiatement immergé dans l'univers du film.
En parlant d'immersion, il est bon de signaler que les premières vingt minutes ont été tournées... en 2D. En effet pour différencier les deux univers, le réalisateur à choisi d'utiliser la 3D uniquement lorsque les protagonistes pénètrent le monde virtuel, ce qui je trouve est un bon point pour eux : ils utilisent la 3D à des fins visuelles et narratives et pas seulement commerciales comme un bon nombre de film en 3D qu'on a pu se taper depuis Avatar.
Justement cette 3D parlons en. Est-elle utile en dehors de la différenciation des deux mondes ? La réponse, pour ma part, est oui parce que l'on sent que pour une fois ce n'est pas juste pour donner un pseudo-effet de profondeur, il y a vraiment une immersion 3D comme il y avait pu en avoir dans Avatar (en tout cas c'est ce que j'ai ressenti), le monde virtuel de la grille semble réellement prendre vie grâce à ce travail sur le relief.

Pour les acteurs, globalement les trois acteurs principaux se suffisent à eux-même (puisque le méchant du film est également interprété par Jeff Bridges). Si je devais juste faire une remarque d'ordre esthétique, concernant la VF : La voix d'Olivia Wilde dans le film ne lui correspond pas du tout (ceux qui ont déjà vu un épisode de House en VO me comprendront) et même si je n'ai rien contre le bonhomme, par pitié arrêtez de prendre encore et encore Adrien Antoine pour les voix des héros. (C'est la voix de Sam Worthington dans tous ses films, celle de Zachary Quinto dans Star Trek, celle d'Ashton Kutcher, de Jake Gyllenhaal dans Brothers... et j'en passe).

Maintenant passons à l'histoire. Bon alors si je devais trouver un point faible à ce film ça serait sûrement celui-la. Il faut bien le reconnaître, le scénario si on le regarde sur papier ne casse pas des briques. Néanmoins, il ne verse pas dans le débile, dans le pathos ou dans la philosophie de comptoir et mine de rien pour un film grand public comme ça, c'est déjà pas si évident que ça. Seul véritable point noir : certaines répliques (alors je sais pas si c'est dû à la Vf ou non) durant les combats qui font un peu "blague carambar".

Mais là où le film sort réellement son épingle du jeu, c'est sur le plan visuel. Et là les enfants, c'est une petite claque. La grille est réellement immersive, et ce dès les premiers instants. Les combats en véhicule sont assez impressionnants, où beaucoup se joue sur les jeux de lumières et de couleurs qui ont été vraiment bien réalisés. On a aussi droit à des combats de disques, entre deux participants, et là pareil que pour les véhicules : la réalisation est fluide, dynamique et c'est ici que la 3D est la plus réussie et surtout la plus immersive.


L'affiche ressemble comme deux gouttes d'eau à celle du film de 1982.


Il y avait une chose que je craignais avant d'aller voir le film, c'est la bande-son. Je vais le dire, quitte à me faire des ennemis, je ne suis pas du tout fan des Daft Punk, et j'avais franchement peur que la BO ne soit faite que d'électro, d'électro et encore d'électro.
Heureusement, les deux frenchies (que l'on voit d'ailleurs dans le film) sont parvenus à écrire une BO qui, sans toutefois égaler une partition symphonique, arrive à se renouveler et à être en interaction avec le film. Je ne sais pas si les fans de Daft Punk apprécieront mais en tout cas, la BO en elle-même fonctionne parfaitement.

Le film, parvient, dans la veine des Matrix, Inception et autres, à toucher à quelque chose d'important dans notre société actuelle, à savoir la frontière entre le monde réel et le monde virtuel. Que peux t-on qualifier de réel ?
Bon il est vrai que le film n'est pas aussi poussé sur sa réflexion qu'un Matrix ou qu'un Inception mais il est important de noter que jamais on ne verse dans la philosophie pour les nuls assenée à grand coup de morale à deux francs.
Tron Legacy, c'est donc en premier lieu un gros blockbuster, visuellement impressionnant qui sait toutefois être intelligent, ou tout du moins solliciter une (petite) réflexion du spectateur sans oublier d'être fun.

Donc les loulous, si vous écoutez encore mes conneries et que vous me croyez sur parole (ce dont je ne doute pas) n'hésitez pas, foncez voir Tron Legacy, en salle dès le 9 Février.

NOTE : 16/20

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