samedi 29 octobre 2011

Comment est votre soif d'aventures ?

Bonjour à tous et à toutes. J'espère que tout va bien pour vous et que vous êtes prêt pour mon avis sur un des films les plus attendus de cette année, je veux bien entendu parler de Tintin : Le secret de la licorne, réalisé par Monsieur Steven Spielberg et produit par Monsieur Peter Jackson.
On se regarde quelques images, et on attaque.



Alors, alors, qu'est ce que je pourrais bien dire ? Quels mots pourrais-je bien utiliser pour retranscrire l'effet que me fait ce film ? Là est toute la question.
On a tous un héros, un personnage avec lequel on a grandit, un personnage auquel on tient particulièrement. Pour certains ce sera Astérix, pour d'autres Lucky Luke, ou encore Spiderman, que sais-je ?
Pour ma part s'il y a bien un personnage que j'affectionne tout particulièrement et auquel il était interdit de faire du mal, c'est bien Tintin.
Hergé l'avait d'ailleurs dit avant de mourir : "Faites ce que vous voulez du reste mais je suis le seul à pouvoir mettre sur papier les aventures de Tintin et à les raconter".

Sauf qu'en 1983, Hergé avait cédé les droits d'adaptation de Tintin à la seule personne qu'il jugeait digne de cette tâche, celui qu'il considérait presque comme son fils spirituel : Steven Spielberg.
30 ans se serons finalement écoulés avant que l'on puisse finalement voir Tintin débarquer sur nos écrans sous une forme qu'aurait souhaité Hergé.

Aujourd'hui ce n'est pas un simple réalisateur d'exception qui s'est mis au service de ce personnage mythique, mais c'est une véritable équipe de génie. Spielberg et Peter Jackson à la mise en scène, Edgar Wright au scénario (le réalisateur de Scott Pilgrimm) entre autres, et "last but not least" le grand John Williams à la musique. Le tout au service d'un des albums les plus fantastiques de Tintin, tout semble être au rendez-vous pour un film excellent.
Mais ce n'est pas d'un excellent film qu'ils ont accouché, mais d'un véritable petit chef-d'oeuvre, osons le mot.

Le film est particulièrement fidèle à l'esprit de la bande-dessinée, bien que le scénario prenne des libertés avec les albums qu'il adapte. Mais ce n'est jamais improbable, jamais cynique. On sent, avec l'apparition de Hergé comme tout premier personnage visible à l'écran, une volonté formelle et sincère de ne jamais prendre l'oeuvre originelle par derrière.

Mais ce film apporte autre chose : la performance capture. Ce procédé développé par Robert Zemeckis pour des films comme La légende de Beowulf ou le Pôle Express, démontre encore une fois à quel point il ne doit pas être pris comme un simple gadget. Ce que l'on voit à l'écran lors de ce film c'est plus que l'utilisation d'une technologie, c'est tout simplement l'avenir du cinéma.
Avec la perfomance capture, le réalisateur va plus loin que tous ce que l'on pourrait imaginer. Plus de contraintes d'acteurs ou de matériels. Plus de contraintes liées à la pré-production ou à la post-production : tout se passe désormais en même temps, et le réalisateur est désormais plus libre que jamais.

Le film, en plus d'être magnifique, est réalisé d'une main de maître, proposant des plans tout bonnement hallucinants que seul ce genre de procédé peut proposer. On notera par exemple une scène de pirates magistrale qui ferait presque passer Pirates des Caraïbes pour des marins d'eaux douces, comme le dirait ce bon vieux capitaine Haddock. Quand aux personnages, ils sont excellents. Photo-réalistes tout en étant fidèle à l'esprit des personnages d'Hergé et contrairement aux conneries que j'ai pu entendre ici et là, les visages sont extrêmement expressifs et puis, si on en arrive à les trouver laids, alors peut-être qu'il est temps de se poser la question "ai-je déjà ouvert un album de Tintin ?".

Au final, Les aventures de Tintin, sont un film et bien plus encore. Un chef-d'oeuvre de mise en scène et d'aventure, un hommage vibrant et sincère aux personnages d'Hergé, la preuve qu'il était possible de faire un bon Indiana Jones 4, un grand pas en avant pour le cinéma avec l'utilisation sidérante de la performance capture.
Hergé en avait rêvé, Spielberg et Jackson l'ont fait et on fait bien plus encore.
Un petit bijou de grand spectacle dans un écrin de verre et une preuve irréfutable qu'au panthéon des grands héros, il y a une étoile qui brille plus fort que les autres, et cette étoile elle s’appelle : Tintin.


Je conclurai avec cette musique de John Williams qui a elle seule, arrive à retranscrire la magie des albums, et comme le dit Tintin au capitaine Haddock :
"Comment est votre soif d'aventures ?
-Insatiable !"

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