lundi 13 septembre 2010

Yippie-Kay-yee, pauvre con

L'heure est venue de vous parler de la saga cinématographique Die Hard, qui a fait connaître Bruce Willis au public. Les quatre films racontent les péripéties de John McClane, un policier tout ce qu'il y a d'ordinaire qui se retrouve toujours au mauvais endroit, au mauvais moment. Notre héros (ou plutôt anti-héros) est un loser en apparence : son mariage bat constamment de l'aile, il se fringue n'importe comment et il atterrit toujours au beau milieu d'un plan criminel qui le dépasse. Que ce soit des terroristes, des mercenaires ou des voleurs, il se voit obligé par la force des choses d'intervenir, seul contre tous, pour survivre ; c'est ainsi qu'il déjouera scrupuleusement les machinations de criminels qui l'avaient sous-estimé, en dézinguant le plus d'hommes de main au passage.

Le principal attrait de ces films est bien sûr le personnage principal ; loin d'être invulnérable, il s'en prend plein la figure du début à la fin. Toujours insolent et provocateur, notre homme sait user de son humour en toutes circonstances et ce quel que soit son adversaire. Les ennemis de McClane sont un autre des points forts des films Die Hard, en tout cas en ce qui concerne la fratrie Gruber (interprétés par les excellents Alan Rickman et Jeremy Irons).

Les Die Hard sont avant tout des films d'action, le spectateur a donc droit à son lot de fusillades, luttes à mains nues (ou avec accessoires) ou autres courses-poursuites. Les scénarios se succèdent sans se répéter, on démarre avec une prise d'otage dans un gratte-ciel pour finir avec un chaos informatique sur tous les Etats-Unis. La saga se renouvelle ainsi sans cesse en adoptant le principe du « bigger, stronger ».



Un personnage décalé, une ambiance bourrine à souhait, des scènes d'actions maîtrisées et des scénarios riches sans pour autant occasionner un mal de crâne. Voilà tous les ingrédients d'un film d'action fun et réussi, ce qui est le cas pour la trilogie originale (même si le deuxième film est moins réussi) ; les choses se gâtent avec le quatrième opus. Si la nostalgie fait forcément effet après 12 ans, on ne peut s'empêcher de garder un souvenir mitigé de nos retrouvailles avec John McClane. Le divertissement reste honnête, le personnage principal est toujours au rendez-vous, mais il a tendance à en rajouter, à ne plus faire que provoquer, fanfaronner et sortir vannes sur vannes. Mais le pire reste à venir : le gros point noir du film est qu'il a un côté moralisateur beaucoup trop prononcé. Si ses prédécesseurs s'étaient contenté d'offrir du divertissement, le dernier se prend pour ce qu'il n'est pas ; nous avons donc droit aux traditionnelles leçons de morale (les médias manipulent l'opinion publique en formatant l'information, les geeks devraient laisser tomber leurs ordinateurs et sortir découvrir le monde réel,...). Ajoutez à cela une rencontre avec un avion de chasse totalement surréaliste et absurde et vous obtiendrez un film au potentiel énorme qui n'est au final qu'un divertissement honnête (au vu de la concurrence actuelle) mais qui ne supporte nullement la comparaison avec ses aînés.

Si vous ne l'avez pas déjà fait des dizaines de fois, je vous recommande de regarder Piège de cristal, 58 minutes pour vivre, Une journée en enfer (et Retour en enfer).

1 commentaire:

  1. Honte sur moi, je n'ai découvert que la série il n'y a que 2 ans. Mon préféré étant le premier, en grande partie grâce à l'aura de Alan Rickman, savoureux (à ne pas écouter en VF). Et ce qui m'a tout de suite séduit, est le panel incroyable de second rôle très riche (même chez les mauvais !) et ... Fun. Franchement, le FBI est génial. Ces seconds rôles font selon moi la force, et le savoir faire de Pièce de Cristal.

    Ça vieillit quand même bien, malgré effectivement ce coté moralisateur.

    Je n'ai pas beaucoup aimé le 4ème par contre. Tout était trop facile selon moi, John McClane battait, ou remontait trop facilement à la source. Le 3ème opus est sympa, mais j'ai une large préférence sur la seconde fin (mais vraiment !).

    A plus.

    RépondreSupprimer