samedi 26 mars 2011

Adrieeeeeenne !!!! ... Hum pardon je m'emporte.

Salut les Kanebis comment ça va ? Ce soir je vais vous parler d'un film génial à voir de toute urgence si ce n'est pas déjà fait, j'ai nommé The Fighter de David O. Russell.



Projet initié par Mark Wahlberg qui voit en cette histoire le rôle de sa vie, ce film retrace le parcours du boxeur Micky Ward ; je vous vois venir, « encore un film de boxe...on a déjà eu le droit aux Rocky, à Ali, à Raging Bull, ce film-là ne va rien inventer », et bien vous avez relativement raison. The Fighter est comme tous ses prédécesseurs un film de personnage plus que de boxe, on assiste, que dis-je, on VIT le récit de deux frères boxeurs aux destins très différents.

Nous suivons donc le périple de Micky Ward, un jeune boxeur entraîné par son frère Dickie, ancienne gloire de la ville de Lowell qui a un jour mis K.O. le champion du monde Sugar Ray Leonard. On nous présente Micky alors qu'une équipe de HBO tourne un documentaire sur son frère et c'est ainsi que d'entrée de jeu, le film exploite merveilleusement une première thématique : Micky vit dans l'ombre de son frère. C'est lui qui va sur le ring, c'est lui qui se prend des coups et en donne, mais son entourage fait constamment référence à Dickie. Progressivement le spectateur ressent, comme le personnage principal du film, qu'il faut sortir de l'influence familiale ! Sa mère est plus que douteuse dans son rôle de manager, son frère néglige ses responsabilités et préfère se droguer et ses sœurs, telles des harpies, ne font que médire à longueur de journée. Bref la carrière de Micky est au plus mal et les fautifs nous sont clairement présentés.

L'élément perturbateur et première bouffée d'air frais pour Micky comme pour nous est l'intrigante Charlene, ravissante barmaid qui par sa franchise et son approche directe, ouvrira les yeux du boxeur et lui permettra de relever la tête.

Bon je ne vais pas vous faire tout le film mais comme ça je vous ai planté le décor : Micky oscillera docilement entre sa famille et sa nouvelle petite-amie, chaque camp voulant à sa manière que le boxeur réussisse. On pourra ainsi se régaler de disputes mémorables et qui paraissent foutrement réelles, le tout aboutissant au final sur Micky qui s'affirme, Micky qui en veut, Micky qui va se battre sur le ring pour devenir champion, car c'est son heure de briller !


Je reviens donc sur les thématiques du film, qui non content d'être nombreuses (cela permet au film de ne pas tourner en rond) sont merveilleusement traitées (cela prouve le brio des scénaristes en premier lieu). On a donc le droit au poids de l'ombre fraternelle, à la déchéance d'un homme, à sa rédemption, à la limite nécessaire entre famille et boulot, à l'accomplissement de choix, etc etc

Bref je vous l'ai dit, ce film est centré sur ses personnages et offre donc des rôles en or à tous les acteurs, que ce soient les rôles d'arrière-plan, les brillants seconds-rôles (Melissa Léo et Christian Bale en tête) ou encore Mark Wahlberg (dont l'engagement et la préparation pour le rôle de Micky Ward n'est plus à prouver). J'ai beau avoir loupé quasiment tous les films nominés aux Oscars, je peux dire que Christian Bale a plus qu'amplement mérité sa récompense du meilleur second rôle masculin (à défaut de pouvoir dire s'il était LE plus méritant). C'est un de mes acteurs préférés et ce n'est pas pour rien, il est juste hallucinant dans The Fighter, constamment sur la corde raide, il ne tombe jamais dans le cabotinage et nous livre un Dickie accro au crack des plus saisissants. Sans compter que dans nombre de passages il est franchement à mourir de rire (attention je ne dis pas que le film est une comédie, loin de là, mais les personnages sont assurément haut en couleurs). Je passerais rapidement sur la performance de Mark Wahlberg qui s'est donné à 100% pour ce film, ceux qui ont vu ses interviews savent qu'il s'est entraîné pendant plusieurs années pour devenir Micky Ward et ainsi pouvoir livré de vrais performances sur le ring. Car oui les nombreux combats sont tous authentiques et cela ne fait que rajouter à l'immersion du spectateur et au réel du film.

Un autre des innombrables atouts de The Fighter est son aspect visuel, que les éclairages et la photographie rendent très brut, jusqu'à avoir du grain par moments, mais cela sied parfaitement au film, amplifiant davantage l'immersion du spectateur. Ai-je besoin de rajouter que David O. Russel ne s'est pas contenté de livrer bêtement un film de commande ? Eh bien voilà c'est fait, le réalisateur s'est dit que ça ne ferait sans doute pas de mal d'immerger à fond le spectateur, que ce soit par les cadrages, les mouvements de caméra, j'en passe et des meilleurs.



En conclusion je ne saurais trop vous conseiller d'aller voir The Fighter, c'est simple, j'ai plus qu'aimé le film, je l'ai vécu ! C'est une pièce brute merveilleusement travaillée, dans la lumière, dans la photographie, dans ses dialogues, dans les innombrables disputes familiales,...dans tout en fait !

Devant une telle maîtrise sur le scénario, sur les personnages, sur le jeu des acteurs, sur le montage, sur la réalisation, sur l'immersion du spectateur,...je ne peux qu'applaudir et laisser le mot de la fin à un célèbre chauve toulousain : « le film n'arrive pas à l'état de Grâce du premier Rocky, mais il en est franchement pas loin ! »

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